Thème : Film de Cheik Omar Sissoko. Le tyran Guimba Dunbuya et son fils Janguiné exercent et imposent un sévère pouvoir à leur population ; histoire qui fait résonnance métaphoriquement avec l’ancien régime de Moussa Traoré, déchu en 1991.
Résumé : Sitakili, ville du Sahel, est dirigé et terrorisé par Guimba Dunbuya et son fils, Janguiné celui-ci fiancé à la belle Kani convoitée par tous. Mais Janguiné
Observations : Bien que le film soit sorti en 1995, le régime dictatorial de Moussa Traoré, qui a duré pendant plus de 22 ans, est encore frais dans les mémoires.
C.O. Sissoko fait le choix de placer son conte à une époque, loin des préoccupations de la nouvelle Afrique, ce n’est que pour mieux s’introduire dans l’imaginaire du peuple, côtoyer les adages anciens avec sa fable racontant, elle, comment le pouvoir totalitaire se transmet d’une génération d’un idiot à l’autre et, de ce fait, de l’impossibilité d’une lignée royale telle qu’on l’entendait jadis.
Notes : Le film a reçu le Grand prix Étalon Yennenga au 14eme festival du Fespaco 1995 ainsi que le Prix des meilleurs costumes et décors.
le réalisateur fait une critique sévère contre le pouvoir politique. En nous racontant l'histoire du tyran Guimba Dunbuya et de son fils Janguiné, et du pouvoir qu'ils exercent sur la population de Sitakili, une ville du Sahel ; le réalisateur a fait le choix de dénoncé métaphoriquement l'ancien régime malien du dictateur Moussa Traoré, déchu en 1991.
Sitakili, une ville du Sahel, est sous la coupe d'un homme, Guimba Dunbuya, et de son fils nain, Janguiné. Depuis sa naissance, Kani Coulibaly est fiancée à Janguiné. Pour marquer ce lien, un cordon a été attaché au poignet gauche du nourrisson. Kani, devenue une belle jeune fille, est très convoitée. Mais aucun prétendant n'ose se déclarer tant la terreur que fait régner Guimba est grande. Au cours d'une visite de courtoisie à Kani, Janguiné s'éprend de Meya, la mère de la promise. Il veut l'épouser. Incapable de gouverner tel que son père le faisait, Janguine est le maillon faible (et s’il est nain, ce n’est que par besoin de métaphore). Pour satisfaire au caprice de son fils, Guimba expulse de la ville Mambi, l'époux légitime de Meya, qui refuse de divorcer. Celui-ci se réfugie dans un village de chasseurs d'où s'organisera la révolte contre le tyran. Siriman Keita, chasseur chargé de combattre Guimba, assiégera Sitakili. Un affrontement opposera les deux hommes aux portes Nord et Sud de la ville...
Titre : GUIMBA - UN TYRAN, UNE ÉPOQUE
Date : 1995
Format / Durée : 35 mm couleur / 94 mn
Réalisation - scénario : Cheick Oumar Sissoko
Production : Centre National de Production Cinématographique (CNPC), Direction de la Cinématographie Nationale (DCN), Burkina Faso, Films de la plaine (Les), Kora Films, WDR (Westdeutschen Rundfunks)
Images : Lionel Cousin
Montage : Kahena Attia - Joëlle Dufour
Son : Martin Boisseau - Joël Rangon
Musique : P. Sauvageot - M. Risse
Interprètes : Fatoumata Coulibaly, Habib Dembélé, Lamine Diallo, Maïmouna Hélène Diarra, Balla Moussa Keïta, Cheick Omar Maïga, Mouneïssa Maïga et Falaba Issa Traoré dans le rôle de Guimba.
« Nous sommes aujourd’hui à la charnière de deux Afriques, l’Afrique des tyrans n’est pas encore morte et l’Afrique des démocraties éprouve les pires difficultés pour s’installer. » Cheick Oumar Sissoko.
Quelques images du films :
La belle Kani convoité par tous
Cheick Oumar Sissoko au Fespaco
Guimba le tyran
Falaba dans le rôle de Guimba
Janguiné le fils de Guimba
Guimba défile dans la ville, terrorisée à son passage
Quelques extraits du film :
Quelques mots de Cheick Oumar Sissoko sur le rôle culturel du cinéma :
